Fév-2017
Se dégourdir les jambes et l’esprit avec Mickaël Mussard
Pour notre Belle Rencontre de la semaine, nous avons rendez-vous avec Mickaël Mussard, auvergnat d’adoption particulièrement actif, passionné et donc passionnant…
Amis baroudeurs d’ici et d’ailleurs bonjour !
La semaine passée, nous vous emmenions dans le Puy-de-Dôme où nous Marie-Pierre et Paul Colli nous présentaient leur maison d’édition Revoir ainsi que leur magnifique maison d’hôte La Lit’hôte. Aujourd’hui, nous vous proposons de vous dégourdir les jambes et l’esprit avec Mickaël Mussard que nous avons rencontré lors de notre passage sur France Bleu Pays d’Auvergne pour une émission autour de l’alimentation et l’hydratation pendant l’effort.
Bonjour Mickaël, d’où viens-tu et où as-tu posé tes valises ?
Je viens de l’île de la Réunion, j’ai débarqué à l’âge de 19 ans à Paris où j’ai fini mes études et désormais je vis depuis peu à Clermont-Ferrand.
Que fais-tu de beau dans la vie ?
Je suis journaliste dans le sport. Je suis rédacteur en chef de 2 magazines, Run Magazine et Nature Trail, et j’ai également dirigé le lancement de notre nouveau magazine de vélo : Cyclist. J’ai depuis passé la main à une équipe plus disponible que moi, on ne peut pas tout faire !
Tu nous présentes plus précisément Cyclist, Run magazine et Nature Trail ?
Alors Run et Nature Trail sont des magazines qui traitent de la course à pied. Run se destine plus à la course à pied sur route et possède un ton décalé. L’idée est de se dire que courir ce n’est pas juste fatiguant… Le but premier doit toujours être le plaisir et si une personne sur 10 court en France c’est qu’il y a bien une raison. Nature Trail s’intéresse exclusivement au trail running, la course en nature et/ou en montagne. Là on est sur une philosophie de liberté, de belles photos, de beaux portraits, c’est une invitation au voyage à travers la course.
Et Cyclist est un peu à la croisée de ces deux mondes mais en ce qui concerne le vélo. On aborde uniquement le vélo de route mais pour tout type de pratique. On a des sujets tourisme où nos journalistes découvrent des régions à travers de beaux parcours bien physiques, du coaching, des portraits de grands coureurs, des immersion au sein de marques ou de courses, etc.
Comment jongles-tu entre tes activités pros et tes envies sportives ? Si tu as un secret pour nous aider à libérer du temps dans notre planning pour courir, pédaler, nous sommes preneurs !
Ce n’est pas tous les jours faciles je vous l’accorde. On peut penser que travailler dans le sport peut aider, parfois c’est vrai, parfois c’est hyper frustrant. Je ne fais que parler de gens qui courent ou qui roulent et moi je suis assis sur ma chaise ou derrière mon carnet à les regarder faire. Pourtant j’arrive à trouver du temps. Pour moi le secret c’est de planifier son entraînement ! Tout comme un joueur de hand sait qu’il a entraînement tel jour à telle heure, il faut aussi planifier sa pratique quand on pratique un sport individuel. L’autre « secret » c’est de se fixer des objectifs avec des points intermédiaires. Je n’ai jamais autant couru et autant été assidu que lorsque j’ai préparé mon premier marathon. Et au final le parcours réalisé a été bien plus beau et enrichissant que le résultat en lui-même. Mais l’objectif n’a pas besoin d’être aussi grand. Courir la première fois 1 heure sans s’arrêter, découvrir de nouveaux paysages, atteindre ce sommet que l’on voit depuis des mois et qui nous fait rêver, perdre du poids, chacun peut trouver des objectifs.
Bien-sûr, il peut arriver qu’on rate une séance et rien ne sert de vouloir rattraper le temps perdu, ça ne marche jamais, mais si vous commencez à freiner des pieds pour y aller c’est peut-être que le sport que vous avez choisi ne vous convient pas ? Le sport, selon moi, doit toujours rester un plaisir !
Es-tu mordu de sport depuis toujours ou comment / quand as-tu eu le déclic ?
Aussi loin que je m’en souviens j’ai toujours fait du sport et j’ai toujours aimé ça. Pourtant petit j’étais plutôt le petit rond qui galérait aux cross du collège. Mais je faisais du foot, j’ai fait du basket, du hand et du volley à assez bon niveau ensuite. Mais courir fait partie de mon ADN.
À la Réunion, toute l’histoire de l’île tourne autour des esclaves et de la colonisation de l’île. Les « marrons » comme on les appelait, s’enfuyaient vers les sommets escarpés et les maîtres envoyaient des chasseurs à leur poursuite. Donc courir, ou du moins marcher vite, comme en trail aujourd’hui, relevait de la survie. Depuis que je suis né, j’ai entendu parler du Grand Raid, aussi connu sous le nom « métropolitain » de la Diagonale des Fous. Les « raideurs » sont vus comme des héros là-bas. Quand on a fini le Grand Raid on a touché à quelque chose de grand, d’irréel. J’ai grandi avec ces images dans ma tête et j’ai toujours rêvé d’en être. J’ai eu l’occasion de finir la petite course (70 km et 3 500 m de dénivelé), mais je me suis fait la promesse d’y retourner pour la grande, peut-être pour mes 30 ans ?
La course à pied depuis mon adolescence a donc été une sorte de rêve déjà jeune mais également un exutoire. À chaque fois que la vie m’a présenté un obstacle, la course à pied a été un refuge salvateur.
Comment convaincrais-tu une personne de se lancer dans la pratique du sport en 2017 ?
Je ne chercherais jamais à convaincre quelqu’un. Le sport doit, à mon sens, être une démarche personnelle et non une contrainte. Je pourrais conseiller, aiguiller, mais jamais convaincre. Une expression dit que les jambes ne vont pas là où le coeur ne veut pas.
Lors de notre rencontre chez France Bleu Pays d’Auvergne, tu as parlé d’une boisson énergétique que tu te prépares pour tes sorties, tu nous confies la recette ?
Ce n’est pas une recette miracle et on en trouve des équivalentes partout sur le net. Moi je mélange un tiers de litre de jus de raisin dans un litre d’eau j’ajoute une cuillère à soupe de miel, deux citrons pressés et 1 gramme de sel. L’idée est d’apporter à la fois du sucre (sous différentes formes, d’où le jus de raisin et le miel), un peu d’acidité pour améliorer l’effet au niveau des intestins et du sel pour les électrolytes dans le sang. Mais sur ce principe de base on peut varier en fonction de ses goûts.
Merci Mickaël d’avoir pris le temps de partager avec nous ton parcours ! N’hésitez pas à suivre l’actualité des 3 magazines évoqués, remplis de précieux conseils, qui nous permettent de nous évader dès les premières pages ! Cyclist Run magazine Nature Trail
Caroline, Cédric, Manon et Hugo en direct de Lempdes dans le Puy-de-Dôme
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Crédits photos : ©Johan Bello / Zoomali.re
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