Qui suis-je ?

Caroline, quadra baroudeuse
Happy mum d’une famille recomposée format XXL : 4 minis et 1 chien ❤️
Amoureuse des escapades aux 4 coins de France en solo, en couple, avec ma tribu et/ou mes proches !
✅ Ma devise : Voyager > Explorer > Partager !

Heureux le voyageur, le monde est son domaine...

Envie de sorties familiales qui déchirent sans casser votre tirelire ⁉️
▶️ Rejoignez la communauté Graines De Baroudeurs et recevez nos meilleurs plans !


16
Avr-2019

La famille Pillot Bouhier autour du monde

Oh la jolie rencontre avec Véronique et sa tribu de retour d’un voyage en camping-car autour du monde ! On ne peut que partager avec vous…

Amis Baroudeurs d’ici et d’ailleurs, bonjour !

Bonjour Véronique, d’où viens-tu et où as-tu posé tes sacoches avec ta famille ?

Je suis née à Riom, j’ai grandi à Montluçon puis vadrouillé entre le Puy-de-Dôme, l’Ardèche, Orléans, l’Inde, le Bangladesh et l’Espagne. C’est dans la plaine de la Limagne, à Aubiat, que j’ai rénové un nid avec mon chérimari Manu, Charentais d’origine, et nos deux garçons nés en 2007 et 2009.

Que fais-tu de beau en Auvergne ?

Depuis notre retour en juillet 2018, je suis serveuse dans un Bistrot de pays qui sert de la bonne nourriture souvent bio et locale, au sein d’une belle équipe qui intègre des apprentis handicapés. Je m’éclate ! Pas déçue d’avoir osé quitter mon métier d’éducatrice spécialisée (que j’ai peu exercé ces 10 dernières années pour couver notre progéniture).

J’ai aussi été animatrice, factrice, monitrice de kayak… Manu, lui, est ingénieur territorial pour les aéroports de la région. Et tous les deux, on accompagne nos enfants pour l’instruction : ils n’ont pas remis les pieds à l’école depuis juillet 2017. Ajoutons à ça un peu de course à pied, de la natation, du tir à l’arc, du baseball, du yoga, de la peinture et un soupçon d’engagements associatifs et vous obtenez une famille débordée pétillante;)

Tu nous parles du grand voyage que vous avez réalisé avec ta tribu 

En 2016, nous avons fêté 10 ans d’amour. J’ai subtilement fait remarquer à l’amoureux que nous étions très gâtés par la vie, deux beaux enfants, un toit sur la tête, plein de projets éclos… mais qu’était devenue notre promesse de départ, à savoir voyager un jour en famille au moins un an ??

Jeunes, frais et insouciants, on rêvait d’Amérique du Sud à vélo. Pour moi, c’était le moment de se lancer : je trouvais mon chéri beaucoup trop englouti entre son travail et un énorme engagement associatif (créateur d’une structure d’hébergement pour des familles déboutées du droit d’asile), plus d’autres projets chauds bouillants (une boutique en ligne entre autres !).

Je sentais les enfants suffisamment grands pour être acteurs d’un voyage… Bon, lui n’était pas prêt mais après deux jours de marche et de bivouac dans les Alpes, il a lâché un oui hésitant (il a peut être cru que je lui proposais une bière fraîche??!). J’ai suggéré qu’on parte à pied de la maison et on verrait où ça nous mènerait. Pas de client. Avec un âne ? Notre cadet était ok mais pas les deux autres… Manu lui voulait un camping-car. Pour moi c’était la honte, un truc de beauf pour rester sur les parkings… Le compromis a été un vieux camping-car de 25 ans que je pourrais conduire sur n’importe quelle route pourrie… A Noël 2016, on en parlait à notre entourage, en janvier 2017, on achetait Slowpy la cagouille (surnom de notre camping-car aussi lourd que lent, aussi slow que happy) et en juillet 2017 on partait !

Pour l’itinéraire, là aussi, on a composé avec les envies de chacun et un budget assez riquiqui : voir les capitales européennes, suivre le Danube pour pouvoir pédaler sur l’Eurovélo 6, passer l’hiver au chaud… On a ainsi suivi le Danube de sa source à son delta en mer Noire (Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Serbie, Roumanie) puis longé la côté bulgare pour aller en Turquie (Istanbul et Dardanelles), 3 mois en Grèce et retour par les Balkans (Albanie, Macédoine, Kosovo, Monténégro, Bosnie, Croatie, Slovénie), Italie et France.

18 000 km en une année, ce qui nous a laissé le temps de vivre au ralenti, de profiter de notre belle liberté, de faire chaque jour 1 ou 2h d’école, de rester posés quelques jours à certains endroits, rencontrer plein de locaux et des voyageurs, goûter à tout…

Tu partages avec nous un des moments magiques de cette grande aventure ?

Difficile de choisir ! Ce qui reste durablement gravé dans nos cœurs, ce sont les rencontres et l’hospitalité, cette espèce de fraternité planétaire, avec 2 médailles d’or pour Nesligul en Turquie, productrice d’huile d’olive et Ljubo, restaurateur en Bosnie. Les 2 nous ont accueilli comme leurs enfants, partageant leur table et cœur. Manu a laissé son écharpe chez la première et on a failli rester faire la saison d’été chez le deuxième.

La magie imprimée dans la rétine, c’est aussi tous les couchers de soleil et les moments en communion avec la nature.

Et une galère ?!

On a fait mentir ceux qui nous prédisaient le retour en dépanneuse en moins d’un mois : aucune panne ! A 2 reprises, des pierres coincées dans les roues jumelées et basta ! On est tombés en panne de chauffage au Kosovo quant il faisait moins 10 degrés la nuit mais la vue des ours nous a vite réchauffés !

En revanche, on en parle ou pas de ce jour où on a rejoint le club des parents d’enfants disparus ? Vous savez, le truc qui n’arrive qu’aux autres… oui… on a perdu nos enfants…dans une forêt bulgare… ça a duré 25 minutes, une éternité… Passer l’alerte au 112 in english, c’est fait…

Comment s’est passé votre retour à la vie sédentaire ?

Il y a d’abord eu la joie de retrouver les amis, la famille, les paysages d’Auvergne. Pour les garçons, la joie de retrouver les jouets, de tous les réessayer un par un. Et puis comment dire, au bout de quelques jours : « En fait maman, ici tous les jours se ressemblent… ».  Et tout ce temps et cette énergie pour entretenir jardin et maison après avoir vécu comme des rois dans 12 m²…

On est passé par des montagnes russes émotionnelles assez éprouvantes… Jusqu’à réaliser au bout d’un mois qu’on souffrait de la liberté perdue… On en a pris conscience en parcourant une magnifique exposition sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle dans l’église Saint-Sernin à Toulouse. Des mots sur nos maux ! On s’est retrouvé à pleurer à grosses larmes entre deux piliers… Finalement, c’est la reprise du sport et autres activités, puis du travail qui nous ont réinstallés ici. Globalement, on se sent encore un peu décalés, encore plus conscients des enjeux écologiques et politiques. Et surtout , complices encore plus fort !

Un autre grand projet dans les tuyaux ?

Pas un jour sans rêver à d’autres voyages ! Toujours cette envie de partir à pied, avec 2 ânes ou à vélo ? A moins qu’on ne fasse 6 mois de woofing en pays anglophone et 6 en Allemagne, histoire que les enfants maîtrisent anglais et allemand.

Ou repartir en camping-car pour aller explorer le Nord de l’Europe ? Ou plus loin que la Turquie ? Avec le fantasme de ne pas avoir de date de retour cette fois-ci…

Où peut-on retrouver vos aventures passées et à venir en famille ?

Rendez-vous sur notre :

La tribu des Baroudeurs en direct de Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme

L’aventure continue sur Facebook / Twitter / Instagram / YouTube

 

Vous aimerez aussi

0

 goûts / 60 Commentaires
Partager cet article:

Commenter cet article

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.